GR®65 Du Puy-en-Velay à Conques

Étape 1 : Du Puy-en-Velay à Saint-Privat-d’Allier

23 km à pied Saint-Privat-d’Allier

Le grand départ du chemin de Saint-Jacques au Puy-en-Velay se fait depuis la cathédrale. Chaque jour, du 1^er avril au 31 octobre, une messe dédiée aux pèlerins y est donnée à 7h. Elle est ouverte à tous. Puis l’escalier monumental s’ouvre au cœur de la nef de la cathédrale et c’est le début d’un grand voyage !

Quelques kilomètres après Le Puy-en-Velay, les marcheurs pourront apprécier deux monuments classés « Monument historique » : l’église romane à Saint-Christophe-sur-Dolaison datant du XIIème et la chapelle Saint-Roch de Montbonnet à Bains édifiée au Xième siècle.

Certains marcheurs pourront couper ce premier jour de marche en faisant étape à Montbonnet soit 15,5 km depuis Le Puy-en-Velay. Pour les plus courageux, votre randonnée vous conduira par les Monts du Velay jusqu’à Saint-Privat-d’Allier.

Étape 2 : De Saint-Privat-d’Allier à Saugues

19 km à pied Saugues

Depuis Saint-Privat-d’Allier, les fabuleux paysages des Gorges de l’Allier se dévoilent. Sauvages et encaissées, elles sont le territoire du saumon et des sports d’eaux vives. En remontant sur le plateau granitique de la Margeride, un point de vue éblouissant s’offre aux marcheurs depuis la chapelle de Rochegude.

C’est une étape de randonnée avec un dénivelé important. C’est certainement l’étape la plus difficile entre le Puy-en-Velay et Conques. La découverte du village de Monistrol d’Allier et de la chapelle troglodyte de la Madeleine sont des passages incontournables.

À Saugues, vous êtes accueillis par les sculptures en bois imposantes des pèlerins et celle de l’impressionnante Bête du Gévaudan. Découvrez y le Donjon, la collégiale St Médard ainsi que la célèbre la Tour des Anglais.

Étape 3 : De Saugues au Sauvage

19.5 km à pied Le Sauvage

Saugues marque le début du plateau de la Margeride et du Gévaudan, promettant les étapes les plus sauvages du chemin de Saint Jacques de Compostelle, avec l’Aubrac.

En direction du Domaine du Sauvage, la Tour de Clauze, penchée, est un vestige du XVe siècle situé sur la commune de Grèzes.

Enfin, le Domaine du Sauvage s’offre à vous. Ce lieu exceptionnel accueillent les pèlerins pour une halte inoubliable au cœur de la Margeride. Sur place, une auberge, gérée par des agriculteurs, propose une restauration faite de produits locaux durant la saison.

Étape 4 : Du Sauvage à Aumont-Aubrac

26 km à pied Aumont-Aubrac

Vous voilà maintenant en Lozère après avoir parcouru le plateau de la Margeride. Ancienne place forte de la baronnie d’Apcher, le bourg de Saint-Alban-sur-Limagnole s’est établi autour de son château du XIIe siècle. Durant l’année 1764, ce château était l’un des points de ralliement pour organiser les battues visant à éliminer la Bête du Gévaudan.

Dernière étape avant de rejoindre l’Aubrac, vous traversez un pays de ruisseaux et de plantes de montagnes. Vous arrivez bientôt aux Estrets sur la commune de Fontans où vous pourrez visiter l’église Saint-Jean-Baptiste, une ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Puis il restera 6,5 km de marche pour rejoindre Aumont-Aubrac et son fameux prieuré fondé vers l’an 1000.

Étape 5 : D’Aumont-Aubrac à Nasbinals

27 km à pied Nasbinals

Les plateaux de l’Aubrac, ce sont des immensités pastorales entrecoupées de murets de pierre où paissent des troupeaux de vaches. Terre de transhumance, l’Aubrac appartient aujourd’hui aux bovins et les vaches de la célèbre race d’Aubrac.

Les villages s’offrent aux marcheurs en Aubrac, comme la Chaze de Peyre, carrefour de nombreuses randonnées entre forêts de pins et pâturages verdoyants. Vous croiserez également Malbouzon, un ancien prieuré dépendant de Sainte Foy de Conques dont il reste l’église du XIIe siècle.

Pour une pause fraîcheur, un petit détour du côté de la cascade de Deroc s’impose. Puis Nasbinals se dévoile enfin, avec sa belle et robuste église romane du XIe siècle, point d’entrée dans le département de l’Aveyron.

Étape 6 : De Nasbinals à Saint-Chély-d’Aubrac

16.5 km à pied Saint-Chély-d’Aubrac

Ces 17 kms font partie des sept portions de la voie du Puy-en-Velay (via Podiensis) inscrites sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO. C’est probablement le tronçon le plus saisissant en termes de paysages et de diversité. Vous traverserez le plateau ondulé de l’Aubrac et ses vastes zones de pâturage, et longerez souvent des « drailles », ces anciens chemins de transhumance offrant une vue très dégagée. Puis, la descente progresse vers la vallée de la Boralde et du Lot, à travers bois, en empruntant le lit de petits ruisseaux, ou des flancs de coteaux.

Le village «Aubrac » vous saisira ! Il est le cœur du plateau d’Aubrac dont les paysages sont d’une beauté à couper le souffle ! Vous y découvrirez l’hospice de 1120 avec son église, l’hôpital qui accueillait les pèlerins, la Tour des Anglais construite au XIVe, l’ancienne Dômerie et sa célèbre cloche des perdus qui aidait les pèlerins à retrouver leur chemin.

Étape 7 : De Saint-Chély-d’Aubrac à Espalion

24.5 km à pied Espalion

Vous quitterez Saint-Chély d’Aubrac par le Pont des pèlerins inscrit sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques.

Après avoir passé L’Estrade, direction Saint-Côme d’Olt et ses ruelles à l’aspect médiéval. Son bourg est labellisé « Plus beau village de France » et a su conserver son caractère au fil du temps. L’original clocher tordu (dit tors) de l’église pointe au centre du village. On l’aperçoit aussi bien, en arrivant en descente de l’Aubrac qu’en longeant la vallée du Lot.

Enfin, 7 km restent à parcourir avant votre arrivée à Espalion. Vous pourrez y visiter l’Église Saint Jean, la chapelle de la confrérie des Pénitents, le musée du scaphandre, le musée d’Art et Traditions populaires, le musée du Rouergue, le vieux palais. Enfin ne manquez pas le Pont Vieux inscrit lui aussi sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques.

Étape 8 : D’Espalion à Golinhac

26.5 km à pied Golinhac

Le départ d’Espalion en direction de Golinhac est une remontée sur la montagne Rouergate avec vues magnifiques sur la Vallée du Lot et l’Aubrac. Il vous faudra un peu plus d’une dizaine de kilomètres pour entrevoir Estaing. Le village est classé parmi les « Plus Beaux Villages de France » avec son pont Gothique sur le Lot, l’Hospitalité St Jacques, l’église Saint Fleuret du XVe siècle.

Cette partie de la vallée du Lot a constitué un axe de communication facile, emprunté par des milliers de pèlerins. Les édifices romans qui le jalonnent et les ponts en témoignent. Le tracé entre Saint-Côme d’Olt et Estaing est d’ailleurs aussi inscrit sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO.

Golinhac se dévoile en fin de parcours, bordée par le Lot. Son Église est dédiée à Saint Martin. Elle conserve des assises romanes d’un prieuré bénédictin qui dépendait au XIIe siècle de l’abbaye de Conques.

Étape 9 : De Golinhac à Conques

21 km à pied Conques

Sur cette étape, un passage est incontournable du côté d’Espeyrac, commune bâtie en amphithéâtre. Des deux châteaux qu’elle possédait, il ne reste aujourd’hui que celui des seigneurs d’Espeyrac, réduit à un bâtiment avec tourelle. L’autre château, appartenant au duc d’Arpajon, seigneur de Séverac, se trouvait à l’emplacement de l’église actuelle.

Puis, direction Senergues, le pays des 5 églises et des 4 châteaux. Le riche patrimoine culturel de la commune vous permettra de découvrir l’église Saint Martin, le château de Sénergues, la Tour de Montarnal ou encore les ruines du donjon.

Enfin, partis depuis 10 jours du Puy-en-Velay, vous arrivez enfin à Conques ! Ce village a su préserver son authenticité. Étirée à flanc de montagne, la commune enserre l’abbatiale suivant un vaste arc de cercle. Le plan originel, celui du Moyen Âge, s’est conservé dans ses grandes lignes.

Depuis sa fondation, l’abbaye de Conques n’a cessé d’accueillir des pèlerins venus, de toute l’Europe chrétienne, vénérer les reliques de sainte Foy. Le Livre des Miracles témoigne de cette ferveur populaire.

À ces pèlerins, se sont rajoutés progressivement, dès le XIe siècle, ceux qui gagnaient Saint-Jacques de Compostelle, en Galice. De nos jours, cet engouement né il y a plus de mille ans ne s’est pas relâché, loin s’en faut. Aux pèlerins traditionnels, se rajoutent désormais les marcheurs des temps modernes qui, pour des raisons multiples, empruntent chaque jour plus nombreux, cet itinéraire culturel. Occcasion privilégiée de rencontres humaines et de découverte d’un exceptionnel patrimoine architectural et artistique.